« Artothèques en ruralité » : des structures mobiles et modulables

Le plan « Artothèques en ruralité » du Ministère de la Culture, vise à démocratiser l’accès à l’art contemporain dans les zones rurales françaises. Ce dispositif de 4 millions d’euros, piloté par le Cnap, met l’accent sur trois axes majeurs : le soutien financier de cinquante projets via un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) pour densifier le réseau des artothèques et créer de nouveaux points de prêt. Il inclut également le déploiement de structures mobiles et modulables, conçues par Martial Marquet Studio, pour exposer et prêter des œuvres dans des lieux non dédiés à l’art. Enfin, le programme comprend un enrichissement des collections des artothèques grâce à une commande publique de douze estampes d’artistes contemporains, dans le but d’intégrer l’art dans la vie quotidienne des citoyens.

Une structure modulable pour les lieux non dédiés à l’art

Un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) va donc permettre de financer la construction de 24 exemplaires d’une nouvelle structure modulable destinée à des espaces du quotidien non dédiés à l’art comme les mairies, les bibliothèques, les écoles ou encore les établissements médico-sociaux. La conception de cette structure modulable a fait l’objet d’une consultation auprès de trois designers et c’est finalement le prototype conçu par Martial Marquet Studio qui a été choisi.

Elle se présente sous la forme d’un chariot en aluminium perforé (deux tailles sont prévues) monté sur roulettes qui permet à la fois de consulter et de protéger les œuvres. Les couvercles revêtus de liège servent ensuite d’assises. Des cimaises modulables s’assemblent et se démontent sans outils. « Une fois assemblé, ce système crée un espace pour les œuvres et permet de les transporter, les protéger et les valoriser. L’enjeu était de créer un lieu convivial pour rompre la solennité du rapport à l’œuvre », explique Martial Marquet, le concepteur.

La structure a été pensée pour être installée par deux personnes, sans outil ni compétence spécifique. À l’exception des chariots qui restent en aluminium, les autres parties peuvent être modifiées à volonté, notamment pour privilégier des matériaux locaux. « Le défi était de faire une structure qui va être ensuite refaite par d’autres. Tout se trouve en open source et chacun pourra s’approprier la structure et projeter sa propre esthétique »

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