Un rapport de l’IGB nous apporte un éclairage à jour sur la question  « des relations des bibliothèques des collectivités territoriales avec les établissements scolaires ».

Ecoles et bibliothèques des collectivités territoriales œuvrent, chacune à leur manière, au développement de la lecture. Mais, faute d’une véritable culture commune, bibliothécaires, documentalistes et enseignants ont encore trop souvent tendance à opposer leurs compétences et leurs ressources plutôt que de les rendre complémentaires.

Ce rapport tente de montrer que la réforme des rythmes scolaires et l’instauration de nouveaux dispositifs d’éducation artistique devraient rapprocher les partenaires et contribuer ainsi à rendre possibles de nouvelles formes de collaboration au bénéfice des jeunes et de leur famille.

Les conclusions de ce rapport

Les bibliothèques publiques n’ont pas à se substituer à l’école dans le domaine de la réussite éducative, mais elles ont le devoir de l’accompagner et de contribuer à créer les conditions de cette réussite, en particulier dans ces domaines essentiels de la maîtrise et du goût de l’écrit.
Ceci implique, d’une part, que la présence et la vie du livre, physique comme numérique, au sein des établissements scolaires constituent désormais l’un des axes des politiques culturelles, éducatives et sociales des collectivit és territoriales, dans un partenariat clairement formalisé avec les services de l’Etat, et que, d’autre part, bibliothécaires, professeurs-documentalistes et enseignants, à travers des contacts réguliers et des formations communes, additionnent leurs compétences au service des jeunes et de leurs familles, plutôt que d’alimenter des débats stériles.
La réforme des rythmes scolaires et le développement de l’éducation artistique offrent aujourd’hui à tous les partenaires une formidable opportunité de renouvellement et d’enrichissement des stratégies et des pratiques partagées entre bibliothèques publiques et bibliothèques scolaires autour du développement de la lecture.

Pour atteindre ces objectifs au service de cette cause nationale de la lecture, il importe que les différents acteurs inscrivent leurs actions à l’intérieur de dispositifs contractuels portés politiquement : projets éducatifs territoriaux et contrats-territoire-lecture.

Les 9 recommandations de ce rapport 

  • – Insérer les bibliothèques scolaires dans les réseaux de bibliothèques des collectivités territoriales et dans les politiques locales de développement de la lecture.
  • – Ouvrir les portails informatiques des bibliothèques municipales et départementales aux catalogues des bibliothèques des écoles, des collèges et des lycées quand ils existent.
  • – Proposer un lien vers les ressources documentaires physiques et numériques des BM et des BDP sur le catalogue des CDI.
  • – Inclure à chaque fois que cela est réalisable, les écoles, les collèges et les lycées, dans les marchés d’achats de livres des collectivités compétentes.
  • – Coordonner les animations autour du livre et en faire bénéficier chaque partenaire.
  • – Encourager et faciliter la création de « services éducatifs » au sein des bibliothèques.
  • – Développer les formations communes bibliothécaires/professeurs- documentalistes/enseignants en y impliquant les uns et les autres, à la fois comme formateurs et comme stagiaires.
  • – Confier à la Bibliothèque nationale de France une mission spécifique de développement de ressources pédagogiques en rapport avec ses collections.
  • – Créer un portail national (sur le modèle allemand) regroupant toutes les offres et les initiatives développées sur tout le territoire par l’ensemble des partenaires.

https://www.bibliofrance.org/images/stories/88x31.png Durel Eric pour Bibliofrance.org


Source : IGB

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Le rapport sur le site de l’IGB

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