Cinq femmes aux Archives de Paris : le projet

Anne-Catherine Nesa, artiste plasticienne et enseignante aux ateliers beaux-arts de la Ville, a débuté à l’été 2022 une résidence aux Archives de Paris. Celle-ci a abouti à la réalisation d’un projet artistique à partir des archives originales qu’elle a consultées aux Archives.

Animée par des questionnements autour des mémoires individuelles et collectives, elle a retenu le parcours de vie de cinq femmes (Henriette Caillaux, Marthe Hanau, Marguerite Nathan, Violette Nozière et Jeanne Tripier) pour alimenter son processus créatif.

À l’issue de cette résidence, l’œuvre d’Anne-Catherine Nesa est présentée aux Archives dans l’exposition Cinq femmes aux Archives de Paris, du 15 septembre au 10 novembre 2023, en regard des documents originaux qui l’ont inspirée.

Cette résidence a été initiée par Patrick André, directeur pédagogique des Ateliers beaux-arts de la Ville (ABA), en mai 2022 dans le cadre d’un partenariat entre les ABA et les Archives de Paris (AdP).

« Graveur de formation, je réalise depuis plusieurs années en parallèle de ma recherche plastique, une collection de livres d’artiste entièrement dédiée à des parcours de femmes d’exception ; le dernier « Katy Hazan et les enfants de la Shoah » est présenté ici sous vitrine.

Pour cette résidence j’ai choisi d’axer ma recherche sur cinq femmes, chacune étant présente dans les documents conservés aux AdP. Cette sélection m’a permis de cadrer mon projet, ce qui était nécessaire. Mon choix s’est porté sur des femmes différentes les unes des autres, tant d’un point de vue temporel que factuel.

J’ai imaginé la restitution de cette résidence sous forme de reliquaire, de réserve.

D’un point de vue pratique j’ai utilisé différentes formes d’expressions comme, le monotype, le dessin, la céramique, l’assemblage et le tissage. Pour chaque femme j’ai réalisé ce qui s’apparente à un trousseau de mémoire.

Les vitrines du hall d’entrée se sont imposées à moi. Ces espaces hors du temps et de l’action donnent un statut particulier aux objets qu’ils renferment, les éléments se regardent à travers une vitre qui sépare deux temps, le présent et le fini.

Dans chaque vitrine, le visiteur pourra découvrir le parcours de ces cinq femmes, qui s’appuient tous sur une documentation issue des AdP. Ce projet est autographique, car j’ai réalisé tous les éléments présentés dans les vitrines et allographique, car les documents issus des archives intègrent l’ensemble de ce travail.

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